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Josey qu’on aime !

©Droits Réservés
Quid du déferlement médiatique qui avait quelque peu écorné son image, la Queen ivoirienne revient avec un dernier single de belle facture, comme pour sonner la fin de la récré.

Sa voix veloutée de contralto sciemment aiguillonnée par l’auto thune n’a pas été altérée. Et le nectar qui en découle demeure savoureux. Phrasé tendance, argot aux références urbaines volontairement hexagonal pour toquer à l’international, la chanteuse livre un single qui nous réconcilie avec l’essentiel de ce que les aficionados de l’afro urbain réclame d’elle, sa musique et sans plus. Là-dessus même ces détracteurs les plus incisifs n’y trouveront aucun choux gras. Je Te Ka La pas sort des sentiers battus et la recentre dans un régistre musical où elle pourrait exceller de mieux en mieux. Moins de vibes lyriques (il y en avait trop dans ses prods), un texte incisif, un refrain efficace et la recette fait mouche. Ce titre s’évade de la morosité harmonique qu’on lui reprochait depuis peu et signe pour le coup son grand retour.

Figure de proue du paysage musical actuel, Josey est sans doute la valeur sure de cette quatrième génération de chanteuses de la Côte d’Ivoire de l’ère moderne. Dotée d’un univers musical assez éclectique qui navigue entre Afro, soul, rumba ou encore Youssoumba, elle a su en tirer une substance pour rester en phase avec la tendance dominante du moment.

C’est dans l’Afro pop qu’elle exprime remarquablement sa diversité artistique. Cette mosaïque de musicalités africaines, influencée à souhait par des codes électros internationaux. À l’instar de Aya Nakamura ou Tiwa savage, l’ivoirienne s’inscrit dans cette ambition de pénétrer le microcosme musical international. Et elle n’en est pas moins nantie.

LOIN DES EAUX TROUBLES

Si son premier album Cocktail a connu un réel succès d’estime et d’audience, le second n’a pas fait renaître le phénix (du nom de son second album) qui sommeillait de renaissance. Sous le feu des critiques les plus acerbes, exacerbé tout de même par une communication des plus désastreuse, Phoenix n’a pas connu le rayonnement escompté. L’opus semblait une missive à l’endroit de ces pourfendeurs, et paraissait bien loin des standards de N’zo Zreh, Espoir, In your eyes et autres Zambeleman.

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La chanteuse est en proie à une tempête hostile, et une partie du public commence à se lasser du feuilleton mélodramatique du couple Serey/Josey. S’en suivra une succession d’imprudences médiatiques qui au final la desservira plus qu’autre chose.

Qu’à cela ne tienne, les inconditionnels de Josey Priscille lui sont restés fidèles, et leur allégeance sans concession n’a jamais tarit. Son talent aussi fort heureusement. Sa fanbase aura été de tous les combats et continuera de porter sa diva au plus fort de la tourmente.

Son dernier bijou amorce on l’espère un nouveau virage. Je Te Kala Pas nous réconcilie donc avec la candeur de sa voix. Cette fragilité qu’elle déclinait dans You Galoh, la sensibilité exprimée dans Nagniouma, et que dire de sa délicieuse prouesse en mode rumba dans J-0. Cette Josey là est incollable. L’interprète redoutable que le public adore et ne veut plus perdre.

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